Les disparus de Mourmelon : l’affaire François Vérove

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Les disparus de Mourmelon l’affaire François Vérove

Entre 1980 et 1987, une série de disparitions et de meurtres non résolus frappe la région de Mourmelon-le-Grand, dans la Marne. Des jeunes hommes, le plus souvent engagés dans l’armée, s’évaporent mystérieusement, laissant derrière eux des familles anéanties et une population en proie à l’incompréhension. L’enquête, sur fond de nébuleuse militaire et d’omerta, piétine. Pendant près de quarante ans, l’identité du responsable reste un des plus grands mystères policiers français. Mais en 2021, le nom de François Vérove, un ancien gendarme, émerge comme la clef de voûte de cette affaire glaçante.

Les disparitions inquiétantes autour de Mourmelon

Tout commence au début des années 1980. Des soldats, en majorité appelés pour leur service militaire, disparaissent sans laisser de traces. Au fil des mois, la liste s’allonge, semant la peur et le doute dans cette petite commune généralement paisible. Parmi les noms les plus connus :

  • Olivier Donner (19 ans, disparu en 1980)
  • Jean-Christophe Morin (disparu en 1987)
  • Lionel Guédon (disparu en 1985)

Le mode opératoire intrigue : peu de violences sont relevées sur les lieux supposés des enlèvements, les corps ne sont retrouvés que tardivement, lorsqu’ils le sont. Malgré la mobilisation de la gendarmerie et de nombreux moyens, la majorité des affaires se heurtent à un mur de silence. Un doute plane alors sur le régiment local, soupçonné de fermer les yeux sur ce qui semble être l’œuvre d’un prédateur rôdant dans l’ombre.

Un cold case relancé près de quatre décennies plus tard

Longtemps laissés en suspens, les dossiers des “disparus de Mourmelon” refont surface à la faveur des avancées en science forensique et de la détermination des familles des victimes. En 2021, un rebondissement spectaculaire marque l’affaire : l’affaire dite du “Grêlé”, tueur en série qui a sévi dans les années 1980-1990 à Paris, converge avec les disparitions de la Marne. La police fait le lien entre le profil du Grêlé et un homme au-dessus de tout soupçon, François Vérove.

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François Vérove, gendarme puis policier municipal, a servi durant la période des disparitions. Alertés par la ressemblance de son profil ADN avec celui retrouvé sur certaines scènes de crime, les enquêteurs le convoquent pour un prélèvement. Sentant l’étau se resserrer, il met fin à ses jours en septembre 2021, mais laisse derrière lui une lettre d’aveux, où il revendique certains crimes du “Grêlé”.

Quelles implications dans les disparus de Mourmelon

L’ombre de François Vérove plane alors sur les disparitions autour de Mourmelon. Était-il le responsable direct de ces enlèvements et meurtres ? Si son ADN lie formellement Vérove à plusieurs crimes du “Grêlé” à Paris, aucun élément matériel concret ne l’accuse à ce jour dans les affaires spécifiques des disparus de Mourmelon. Toutefois, de nombreuses similitudes interpellent :

Élément Affaire Grêlé Disparus de Mourmelon
Profession du suspect Policier Militaire/Gendarme soupçonné
Victimes Jeunes femmes/enfants Jeunes hommes militaires
Époque 1980-1990 1980-1987
Géographie Région parisienne Marne

Les enquêteurs n’écartent pas la possibilité d’un lien, même si l’absence de preuves ADN sur les scènes de crimes de Mourmelon complique les certitudes. Les familles, elles, espèrent toujours un jour mettre un nom sur les responsables de la disparition de leurs fils et obtenir enfin justice.

Le témoignage des familles et la quête de vérité

Après des décennies d’attente, la douleur reste vive chez les proches des disparus. Certains dénoncent le silence pesant autour de l’armée et l’absence de réponses claires. Leurs témoignages – poignant, rempli d’émotion – rappellent l’importance de ne jamais abandonner une enquête. Face à la révélation sur Vérove, beaucoup se demandent : la justice peut-elle réellement remonter le fil de l’histoire et faire toute la lumière sur ce drame ?

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Le climat de suspicion, alourdi par la révélation de l’implication d’un gendarme dans de multiples affaires, pose aussi la question de la confiance envers les institutions. Qu’aurait-il fallu faire pour éviter ces drames ? L’affaire relance le débat sur les moyens et la transparence accordés aux enquêtes sensibles.

Le mystère demeure

La piste François Vérove a-t-elle livré tous ses secrets ? Les disparus de Mourmelon attendent encore des réponses claires. Tant que la lumière ne sera pas totalement faite, le doute persiste et la quête de vérité continue. Chers lecteurs, pensez-vous que l’on connaîtra un jour le fin mot de cette énigme ?